Blogger en 2010

Après plusieurs hésitations, après la relance de notre site, après notre entrée sur les réseaux sociaux, Point Ligne Plan lance son blog.
Pour une agence globale qui communique tant on-line qu’off-line, ça parait aller de soi. Mais quel est l’intérêt aujourd’hui de tenir un blog, à l’heure où tant d’autres supports numériques véhiculent facilement l’image d’une agence, et de manière plus efficace ?
« What is blog? » demande Barney Stinson (déguisé en son propre Dopplegänger lituanien) à Marshall Eriksen dans un des épisodes de « How I met your mother ? « . Et Marshall de répondre : « It’s something that was cool in 2006  » (je cite approximativement).
4 ans de retard sur Internet, ça pèse. A l’heure des réseaux sociaux couplés aux applications mobiles, le blog serait au web 2.0 ce qu’étaient les « pages perso » au web 1.0, un truc ringard.
Laissons donc une chance au blog, et on trouvera aisément de quoi le défendre.
10 raisons pour dire que le blog c’est toujours « cool » :

1. Le blog, c’est facile.

Avec une solution open-source, on peut monter son blog en quelques heures. Avec de l’astuce et une bonne connaissance des Css, on peut faire un environnement sympa (par exemple, le blog de Monsieur Lâm)

2. Ecrire est un bon exercice

Vous avez des idées tous les jours ? Mais ces idées ne valent rien tant qu’elles ne sont pas réalisées. Ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir les moyens de réaliser ses idées, mais déjà les coucher sur le papier (pardon, « les afficher sur l’écran »), voir qu’une intuition a besoin d’être démêlée pour en sortir une analyse précise des conditions de sa réalisation, est une première étape. Ca ne nécessite pas de blogger, mais le blog est un outil précieux pour se motiver et se confronter au point de vue des autres. Notre conseil : afficher votre blog en page par défaut sur votre navigateur. En voyant que vous n’avez pas posté depuis longtemps, vous vous motiverez ou vous laisserez tomber …)

3. Le blog construit la continuité d’Internet.

Comme un nœud qui dirige vers d’autres supports et vers lesquels renvoient d’autres supports. Techniquement, la distinction d’avec un site Internet est devenue très mince (notamment depuis qu’on emploie de plus en plus de CMS pour gérer les sites internet). Les formats web deviennent de plus en plus « portables » (xml et rss permettent une interactivité des contenus dont on fait un usage de plus en plus pertinents) De plus, il devient un support intéressant pour des apis simples (carte interactive, agenda en ligne, etc.) C’est une nouvelle entrée vers votre entreprise ou vers votre projet personnel, une tête de pont pour capitaliser du trafic et de la notoriété.

4. Le blog est un média éditorial réactif.

Avec les applications mobiles (par exemple, celle de WordPress), on peut éditer à distance et donc accroître la réactivité.
L’aspect multimédia du blog permet de capturer des instants et de les retranscrire dans une expérience plus complète. Par exemple, le blog l’inconnu du Métro met en scène de manière très fraîche des rencontres provoquées dans le métro.

5. Les posts sont des unités éditoriales aisément diffusables sur la toile.

Par leur aspect concis et construit, ils sont adaptés à la lecture sur écran. Pour ceux qui en maitrisent l’usage (pas tous les internautes contrairement à ce qu’on pourrait croire), c’est un format simple à lire. Ils constituent le fond d’un discours actualisé que l’on peut transformer, diffuser, reprendre, et surtout partager n’importe où sur la toile. Et ainsi ils véhiculent un peu de substance dans le web.

6. Le blog construit un positionnement thématique, où on met ses arguments à l’épreuve de la conversation.

Il instaure une relation dialectique avec d’autres interlocuteurs. Et ce, souvent dans un esprit positif (évidemment, si vous êtes le rédacteur du blog de BP… c’est autre chose) Encore faut-il exercer son jugement et sortir de la logique conversationnelle quand elle devient stérile (notamment dans le cas des trolls), et se transforme en spirale sans fin.

7. Le blog n’est pas seulement une expérience personnelle.

A l’heure où la littérature commence à se détacher de la complaisance autobiographique, le blog peut aussi se comprendre dans une logique de narration.
Dans une logique de « story-telling » sur plusieurs supports, on peut inventer des narrateurs de diverses natures et caractères pour amener ceux qui les lisent à participer à la construction de l’histoire. Par exemple les mini-sites et les blogs ont joué un grand rôle dans la construction de la campagne « Why so serious? » pour la promotion du film « The dark knight ».

8. Blogger, blogger, il en restera toujours quelque-chose.

Pour les professionnels, cela peut être un référencement amélioré à travers le positionnement « thématique ». Le site véhicule la notoriété de l’entreprise, le blog montre que l’entreprise peut tenir un discours sur ce qu’elle connaît. On en déduit, parfois à tort, qu’elle « sait de quoi elle parle », ce qui implicitement rassure sur sa capacité à « réaliser des projets ».
Si vous avez une tendance au trainspotting, n’hésitez pas à vous lancer ça peut donner des choses amusantes : par exemple, le blog de 2m40

9. C’est l’occasion de construire une légitimité.

Dans la lignée de ce qui a été dit plus haut, on peut reconnaître que le travail de quelqu’un (personne physique ou morale) qui s’astreint à plusieurs heures de veille et d’écriture par mois pour construire et partager des idées, est le travail d’une personne, au minimum motivée, ou, au maximum passionnée. S’il tient la distance, c’est bon signe pour lui. La légitimité préexiste souvent au discours (c’est plus crédible comme ça). Par exemple, Maître Eolas était considéré comme quelqu’un de renseigné sur son sujet bien avant de se lancer dans la blogosphère (en plus il a des diplômes, ça rassure toujours …). Mais prendre la parole dans une démarche exigeante et sérieuse, même sans y avoir été invité, vous assure un pas vers la reconnaissance.

10. Pour les coincés de l’oral, c’est l’occase de se dépasser.

Certaines personnes sont douées par leurs idées, mais incapables de les exposer autrement que par écrit. Voici donc une occasion (pour peu qu’ils sachent écrire ou copier-coller) de montrer qu’ils sont pertinents et que leur silence renferme autre chose.

Dans une analyse, on a souvent l’impression de retrancher quelque-chose à l’objet qu’on observe. Cette analyse que vous venez de lire n’a qu’un but : rajouter quelque-chose qui manque à l’objet « blog » : vous. Comme bloggeur, comme éditeur, comme lecteur.
Pour la suite, l’équipe de l’agence vous présentera ses idées, ses réalisations, ce qu’elle a aimé, selon le sacrosaint principe : « sharing is caring ».
Concluons avec Barney : « I still find it cool ».

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