Notre premier post était destiné à vous offrir une approche cadrée d’un projet Internet.
S’il fallait résumer d’une seule phrase : anticiper, soyez conscients de vos objectifs et de vos moyens, le prestataire suivra.
Cette deuxième partie de notre réflexion porte plus sur l’organisation intrinsèquement liée à un projet Internet.
Elle vous portera à l’exigence ; exigence, que vous êtes en droit d’attendre de votre prestataire.
Dans les cas de petits budgets, il est plus simple de faire appel à un développeur malin ou un graphiste geek. C’est à dire à un indépendant qui aura à partir d’une première spécialité cumulé les compétences conceptuelles, techniques, et graphiques nécessaires à la réalisation d’un site.
Nous nous attarderons plutôt sur le cas de l’agence web, de la SSII, ou de l’agence de communication qui s’occupe de développer un site.
Une équipe web regroupe souvent les compétences suivantes :
Conception :
C’est tout le travail en amont dont nous avons parlé dans notre précédent post : concevoir le site et son arborescence, organiser les contenus, et les fonctionnalités, rédiger des spécifications précises. En complément, on peut penser à l’intervention d’un ergonome pour mieux penser la navigation dans le site, et l’utilisation des fonctionnalités.
Graphisme/créa :
Selon l’importance du projet, vous pouvez faire travailler un directeur artistiques et un webdesigner, ou seulement un webdesigner. Le directeur artistique donnera l’esprit général du site (s’il s’inscrit dans une campagne plus large, il peut même avoir à rendre des comptes au directeur de création), et en coopération avec le concepteur, il contribue à la traduction graphique du message global du site et de son organisation.
Le webdesigner montera les maquettes graphiques tirées des spécifications, et adaptera les icônes, boutons, tableau, et autres éléments visuels qui sont manipuler par les internautes aux exigences du directeur artistique.
Intégration :
L’intégration peut être assimilée à une sorte de « mise en page » pour le web. C’est la base de la publication sur Internet. Cela consiste à découper une maquette graphique en éléments web affichables par un navigateur : images optimisées, textes, éléments multimédia, éléments de formulaire, etc. Puis à les mettre dans une sorte de canevas en code qui place ces éléments les uns par rapport aux autres. Toute la difficulté est de faire en sorte que cela soit lisible par un navigateur web.
Par ailleurs, le développeur qui est amené à mettre tout cela en oeuvre doit anticiper certaines exigences, comme, par exemple, l’accessibilité du site (nous reviendrons là-dessus au cours d’un prochain post)
Développement :
On confond souvent le développement et l’intégration, mais l’un est cosmétique dans sa finalité, tandis que l’autre est fonctionnel. Le développeur est celui qui à partir des spécifications va préparer l’architecture du site, son organisation, avant de se lancer dans le code pur. La première phase est importante, car elle éprouve la solidité du système et sa capacité à évoluer. Le reste en découle, et demande parfois quelques adaptations.
Un site doit pouvoir évoluer avec les dernières normes des langages informatiques, ou avec les alertes de sécurité, par exemple: vérifiez bien que votre site pourra vivre suffisamment longtemps et que vous serez en mesure de le faire vivre.
Suivi de projet :
C’est la fonction qui consiste à articuler les actions de production entre elles, et à faire un arbitrage entre les spécification de référence et les possibilités techniques (plus le concepteur est au fait techniquement, moins cette phase est pénible pour le chef de projet)
Bien sûr les délais du projet sont un élément clé, non seulement pour la satisfaction du client, mais tout simplement pour sa réussite.
Le chef de projet veille à ce que tous les partis réunissent les éléments en temps et en heure. C’est également lui qui veille au suivi des tests et au respect des procédure de test (demandez à ce qu’il y en ait, ça vaudra mieux pour la solidité du projet).
Rédaction :
La rédaction sur Internet répond à des critères précis, tant sur les formats que sur son organisation. Le re-writting est souvent nécessaire. Cette compétence doit permettre également de mettre en exergue les termes nécessaires au référencement. Elle permet aussi de respecter la cohérence éditoriale du site.
Dans le cas des sites contenant de nombreux textes de différentes natures, il est bon de faire intervenir une personne ayant des compétences éditoriales en amont pour bien organiser l’aspect rédactionnel du site.
Organisation :
Les acteurs de ce projet sont plus généralement les profils suivants :
- directeur artistique (on part du principe que le directeur de créa travaillera plus en amont, par exemple, dans la définition d’une campagne de communication sur Internet qui implique plusieurs supports),
- concepteur : intervient au même niveau que le directeur artistique,
- webdesigner : intervient à la suite du directeur artistique,
- intégrateur : intervient après la validation du travail du webdesigner par le client,
- développeur : intervient pour partie en même temps que l’intégrateur, mais surtout après,
- chef de projet : intervient tout au long du projet.
Les phases de production se découpe souvent ainsi :
- conception et rédaction des spécifications,
- création graphique,
- validation par le client,
- intégration,
- développement,
- phase de test de l’agence,
- phase de test par le client,
- corrections du développement,
- validation des corrections par le client,
- ouverture de l’hébergement,
- mise en ligne.
Prochaine partie, nous irons un peu plus loin en approfondissant les « à côtés » du projet pour que votre site soit vraiment impeccable (c’est du boulot, hein ?).