Depuis la sortie de Google +, de nombreux observateurs ont pointé du doigt le changement que FaceBook était en train d’opérer dans la gestion des données personnelles. Il n’y a plus un jour sans qu’une annonce n’aille dans ce sens.
Petit état des lieux, et analyse des implications pour l’utilisateur lambda.
Avec la modification des conditions de publication des statuts grâce aux listes, FaceBook semble vouloir prendre de vitesse ses concurrents pour offrir à ses abonnés la possibilité de gérer plus finement les publications. La démarche est à rebours de celle de Google+, mais comme FaceBook possède plus d’utilisateurs engagés, on voit bien que rattraper son retard fonctionnel est moins difficile puisqu’il bénéficie d’un avantage marketing.
L’apparition du bouton « s’abonner » va dans ce sens.
Désormais, vous pouvez dire au monde entier ce que vous pensez, en admettant que le monde entier s’intéresse à ce que vous dites … A partir du moment où vous avez accepté que les gens puissent s’abonner à votre profil sans avoir besoin de devenir votre ami, les informations peuvent aller dans le sens rédacteur -> lecteur, de manière libre. Si vous publiez un statut « public », tout le monde pourra le lire à partir du moment où il aura fait la démarche de s’abonner.
Et comme prochaine étape pourquoi pas un moteur de recherche sémantique des données publiques ?
Compte tenu des précédents dans le domaine, on peut se douter qu’il y aura des gaffes magnifiques. Un peu comme quand vous faisiez un « répondre à tous », tandis que vous vouliez faire partager un sarcasme avec un de vos complices. On n’en attend pas moins d’une célébrité qui s’occuperait elle-même de son profil FB, ou d’une personne « age challenged ».
« La liberté pour quoi faire ? » demandait Bernanos dans un essai célèbre. Dans le cas qui nous intéresse, il y a deux réponses qui viennent toutes faites à l’esprit :
- pour FB, pour séduire les internautes et ne pas perdre sa part d’audience,
- pour les abonnés, pour se tromper en diffusant des bons mots publiquement.
L’erreur est la mère de la vérité, nous nous amuserons quand elle éclatera au grand jour, mais ce n’est pas sûr que ce soit au goût de tout le monde.